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Les SAINTES
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Après la Désirade et Marie Galante, Christophe COLOMB découvrit le 4 Novembre 1493 ce petit archipel à 2 îles principales (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) et 6 îlets (îlet Cabris, Grand-îlet, de la Coche, des Augustins, de la Rebonde et le Rocher-du-Pâté) à 10 km au Sud de la Guadeloupe qu’il dénomma “Los Santos”, en l’honneur de la fête de la Toussaint. Très escarpé, il comporte un mont de 309m, le Chameau, d'où l'on peut admirer tout l'archipel et la Guadeloupe si proche.
Dépourvue d’eau potable, ce n’est qu’en 1648 que les Français s’y installent à la tête de Mr Mé pour sa situation stratégique parfois qualifiée de “Gibraltar de la Guadeloupe”, mais plutôt désignée par certains comme l’une des plus belles rades du monde avec un climat qui ressemble à certaines côtes du Sénégal.
1659, quand les “seigneurs” se partagent la Guadeloupe, HOUËL la reçoit dans ce dépeçage : dès lors son destin est attaché à la Guadeloupe continentale et chaque monticule se voit doté de fortifications avant même celle du Fort Napoléon (classé monument historique) qui sera construit (1845-1867) à l’époque de l’Empereur, à la mode Vauban.
Le 15 Août 1666, les Français contraignent à se rendre les Anglais qui ont perdu leur flotte, composée de 5 navires qui venaient de mettre par le fond 2 navires français, appareillés dans la baie pour se protéger d’une tempête. Cet événement est toujours fêté le 15 Août.
Le 12 Avril 1782, malgré plusieurs années de reconquêtes fructueuses, la flotte française commandée par le comte de Grasse est anéantie : trafalgar antillais, c’est ce que l’on nomme “La bataille des Saintes”, par laquelle la France perdit tous les acquis de sa participation à l’indépendance des USA. L’archipel ne reviendra à la France qu’en 1815.
Le fort Napoléon ne servit qu’en tant que prison des dissidents notoires au gouvernement de Vichy.
Malgré sa petitesse (19Km²), sa faible habitation actuelle (environ 3.000 saintois), ces 6 îlets ne comptent pas moins de 2 communes (ce qui ne fut pas toujours le cas, mais la raison de l’éloignement des îlets s’est imposée): Terre de Haut, l’île la plus touristique avec le morne le plus élevé celui du Chameau (309m) , et Terre de Bas.
A Terre de Haut, seuls les produits de la mer pouvaient faire l’objet d’une économie. Sa population est restée celle des premières colonisations et comme la main d’oeuvre y était suffisante en rapport avec l’activité, cette population ne s’est pas enrichie d’autres (mythe de l’origine bretonne).
Par contre, à Terre de Bas, sa géographie permettait quelques cultures et ceci entraîna l’usage d’esclaves pour traiter l’indigo, le coton, le café,... D’où un métissage la différenciant de Terre de Haut.
Extrait de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
« SAINTS, plus communément SAINTES, ISLES DES, « (Géog. mod.) ce sont trois petites îles situées en « Amérique entre la pointe méridionale de la Guadeloupe, « & la partie septentrionale de la Dominique, sous le vent « de Marie-Galante.
« Ces îles sont disposées de telle sorte qu'elles forment au « milieu d\\\'elles un port fort commode ; leur terrain quoique très-montagneux, produit du coton, du café, du tabac, du maïs & des « légumes ; les habitants français qui les occupent, élèvent des bestiaux, des volailles, des cabris, des moutons & des cochons « dont ils font commerce avec la Guadeloupe & la Martinique. Le pays est sain, à l'exception de quelques fièvres annuelles ; & « il manque d'eau courante. »
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